ACP BA|014

Grâce à une installation photovoltaïque, l'énergie électrique produite sera importante et largement supérieure aux seules consommations des communs. Plusieurs pistes sont donc envisagées pour maximiser l'autoconsommation : d'une part, l'installation de pompes à chaleur permet une production de chaleur efficace et durable, alors que le partage d'énergie permet de répartir le surplus électrique au-delà du compteur commun. Pas question par contre de poser des tout nouveaux photovoltaïques sur une toiture plate ancienne et non isolée. Des travaux à ce niveau seront donc également à prévoir.

Les travaux envisagés ne nécessitent pas de permis spécifique, mais des actions administratives sont tout de même nécessaires : la mise en place des panneaux et le partage de l'énergie produite font que la copropriété serait soumise à la TVA, cependant, étant donné que les montants en jeu sont de moins que 25.000€/an, une demande de dispense peut être introduite.  Dernière démarche à prendre en compte : le transfert du contrat d'électricité du compteur sur lequel sont branchés les panneaux vers l'entité en charge du partage d'énergie.

Il faut se dire que la copropriété fait face à un concours de circonstances favorables : la surface disponible en toiture et son orientation font que le placement d'un nombre important de panneaux solaires est envisageable et que, pour l'heure, les certificats verts existants font que l'installation via tiers-investisseur est possible. De plus, des primes existent à la fois pour l'isolation de la toiture et l'installation de pompes à chaleur. Il est donc évident que, dans ce cas, il est préférable de réaliser l'ensemble de ces travaux en une fois, d'autant plus que, grâce à la solution de tiers-investisseur, les montants à investir sont relativement faibles et qu'un préfinancement du montants des primes sur un an est proposé. 

Une fois les travaux réalisés, il sera temps de mettre en place les aspects administratifs. Les installations réceptionnées, les demandes de primes sont introduites, les certificats verts mis en place… Reste la gestion pratique du partage d'énergie. La copropriété a fait le choix de rejoindre la Communauté d'Energie "Illuminons notre quartier" qui s'occupe en direct de la refacturation de l'énergie partagée dans l'immeuble (qui se fait donc indépendamment des charges communes). La solution est très avantageuse : les utilisateurs paient l'électricité partagée à un prix inspiré du tarif social, auquel s'ajoutent 3 centimes/kWh pour les frais de gestion (donc en dessous du marché classique) et les bénéfices engendrés sont affectés au fonds de réserve de la copropriété, contribuant donc à préparer d'autres futurs travaux.