ACP BA|002

Quand en 2008 des nouvelles infiltrations sont constatées, cette fois en façade arrière, la copropriété ne veut pas répéter les erreurs du passé et décide de s'y prendre autrement.

Un audit énergétique obtenu gratuitement sur concours à la Région bruxelloise aide pour pousser au minimum à un niveau d’isolation nécessaire pour les primes (ce qui correspondait à minimum 6cm PUR). En parallèle, l'audit met en évidence des interventions simples à impact direct.

En 2011, la copropriété organise un « Teambuilding » de remplacement des luminaires dans la cage d’escalier par du LED et d'isolation des conduites de chauffage. Le hall d’entrée n’est plus un sauna !

La première urgence est claire, l'isolation de la façade arrière (finalement avec 8cm plutôt que 6cm de PUR) est réalisée en 2010, mais des choix plus complexes se profilent à l'horizon 2013 :

• La durée de vie de notre chauffage à vapeur inquiète et les pièces de rechange sont aux… USA !
• Les dépenses “mazout” grignotent le montant du fonds de réserve,
• Des nouvelles infiltrations par le mur et la toiture sont constatées...

Il faut donc choisir l'ordre de priorité des travaux et le type d'intervention : partir sur le passage du chaufface vers du collectif ou individuel gaz ? Ou bien miser sur une isolation important permettant de choisir une nouvelle solution de chauffage ""light"" ?

Une étude de faisabilité avec des estimations des coûts et bénéfices montre que la dernière option est la meilleure sur le long terme.

• L'option 1 implique un investissement de l'ordre de 20-30.000€ par appartement, avec des primes limitées et de gains de chauffage de l'ordre de -20%
• L'option 2 implique un investissement de l'ordre de 30.000€ par appartement, mais avec des primes limitées et de gains de chauffage de l'ordre de -50%.

Dans l'isolation, plusieurs zones sont à traiter. En effet, les plus grands gains viendront de l’isolation de la toiture et des pignons, d’autant plus que ces travaux sont nécessaires pour vétusté ou détérioration. Le traitement des planchers bas en isolant par les caves, est moins impactant (espaces davantage protégés) mais l'appartement 1G est malgré tout le 4ième plus gros consommateur de mazout…

L'isolation de la façade avant par l’intérieur est évoquée mais finalement déconseillée à cause des risques de ponts thermiques (grande superficie de fenêtres, éviter de démonter le plancher, casser le plafond).

Finalement des points d'attention, tels que le traitement du cabanon de toiture, le bouchonnages des conduits non utilisés en toiture ou encore le mur du local poubelles adjacent à la cage d’escalier (local souvent ouvert) sont épinglés.

Lancer le plus rapidement possible les travaux avec un prêt bancaire a permis de faire des retours sur investissement rapides :

• Nous avons été au-delà des prescriptions minimales de l’étude énergétique, visant le standard passif, là où techniquement faisable -> diminution de nos consommations de 40% à 50% (≠ nbre litres sur 2 années de même T°),
• TOUT LE MONDE a eu un bénéfice par rapport à l’un ou l’autre travaux,
• Nous avons continué sur notre lancée après les travaux d'isolation et de chauffage et puis les panneaux photovoltaïques.

Et demain ? Pourquoi pas un nouveau projet pilote en « communauté d’énergie » ?